//10 – 14 novembre 2018//
Mais oui commençons par un jeu de mots puisque le fameux oiseau jaune que vous retrouvez chez vos grand-mères sous le nom de canari vient en effet des îles du même nom, plus exactement le « serin des Canaries ». Sinon à part ça ? Les îles Canaries, en fait, personne ne sait vraiment où les placer. Même nous, au moment de prendre nos billets, on ne savait pas grand-chose de cet archipel si ce n’est que pour y aller, c’est bien moins cher que le Cap-Vert qui était à la base notre premier choix. Une fois renseignés, on pouvait se la jouer faussement géographes : « C’est au large des côtes marocaines, dans ce qu’on appelle la Macaronésie (non, aucun rapport avec les gâteaux) avec les Açores, Madère et le Cap-Vert ». Elles n’en restent pas moins espagnoles suite à la Conquête. Eh oui fallait bien s’exercer à annexer des peuples sur la route avant de rejoindre l’Amérique du Sud #training
Il y a d’ailleurs diverses théories sur les ancêtres des Canariens dont la plus répandue propose qu’il s’agirait d’un peuple berbère amazigh. Aujourd’hui, en débarquant à Tenerife on entend surtout parler espagnol et… allemand, l’archipel comptant de nombreuses résidences secondaires de retraités (« les allemands ne seraient pas tous nazis ? oui je connais cette théorie »). Notre premier stop nous amène à Tenerife, la plus grande île de l’archipel et la plus diversifiée. On arrive de nuit après une escale géographiquement improbable à Londres puisque nous sommes partis de Marseille (vive Ryanair…). Il est 23h, les agences de location de voiture à l’aéroport vont fermer et toutes nous répondent qu’il n’y a plus rien de disponible. Toutes ? Non, sauf une, la dernière de la file, malheureusement l’une des plus critiquées sur internet. Premier enseignement, la prochaine fois on réservera avant. N’empêche, on est bien content de s’élancer sur les routes canariennes à bord de notre petit bolide : adios les bus, vive la liberté de la voiture ! (Heureusement que Charlotte conduit hein Rémi !) (Et heureusement aussi que Rémi copilote hein Charlotte !).
Le lendemain matin, après une nuit passée dans la très recommandable Fat Hill Finca, nous retrouvons aussi le doux plaisir des petits déjeuners pris sans réveil avant de nous lancer à la découverte de l’île. Nous commençons par le petit village coloré de San Andrès où l’on se fend d’un resto de poissons qui doit avoir des actions dans l’huile d’olive vu les quantités versées dans chaque plat. Faut quand même avouer que l’huile au poulpe (vraiment, pas l’inverse) était pas mal du tout ! Nous continuons sur les routes sinueuses pour arriver sur la plage de Benijo. Avec la lumière rasante du soleil, le bleu froid des vagues qui finissent leur course sur le sable noir sont du plus bel effet. Et c’est tellement bon de sentir cet embrun marin. Le spot est parfait, on se croyait presque revenu en Islande ! La visite ensuite de la ville de la Laguna (classée à l’Unesco) nous ramène directement en Amérique du Sud tant les similarités architecturales sont nombreuses. Il faut dire que la ville a servi de modèle à l’époque à la construction de ses cousines La Havane à Cuba et Carthagène en Colombie (on y était, lien !).
Pour notre deuxième jour quand nous ouvrons les yeux il pleut toujours (printemps éternel : MENSONGES). Deuxième enseignement : le climat à Tenerife en novembre, si t’es pas dans les zones côtières du Sud, c’est des nuages en veux-tu en voilà ! Bref, un temps idéal pour aller à la mer ! Ou plutôt à la piscine océanique. Alors eux les appellent les piscines naturelles, au final c’est un concept à importer tout de suite à Marseille. Au lieu de construire des piscines coûteuses, chlorées et pleines de poils de culs ici on installe un une sorte de muret de séparation côtier qui permet de nager dans la mer. Et olive sur la tapas c’est totalement gratuit ! Charlotte a déjà des projets de piscines méditerranéennes à proposer à la future municipalité de Marseille (inchallah Gaudin destitution !). Comme on kiffe le concept en en verra trois dans la journée : la piscine de Bajamar, celle de Punta del Hidalgo avec ses bonnes grosses vagues et enfin el charco de Caleton à Garachico. C’est alors que Rémi flaire un bon coup : si on allait tout au bout de la route une dizaine de kilomètres plus loin, il y a un phare et la possibilité de voir le soleil faire une percée juste avant de se coucher… Bingo ! Après avoir longé une route spectaculaire qui traverse littéralement d’immenses falaises, on débouche sur ce bout du monde avec la récompense espérée d’un coucher de soleil mémorable. Improvisation quand tu nous souris…
Mais que serait un voyage sans rando ? Allez hop (chante, danse et) mets tes baskets c’est parti pour faire le tour du volcan Chinyero où on alterne des passages dans les sous-bois et sur des sentiers de vieille lave. « Mais dis-moi Jamy, vieille de quand ? Ah ça c’est une bonne question Fred, la dernière éruption date de 1950. Waw, c’est récent. Mais au fait, dis-moi Jamy, à ce que je vois, ça fait trois jours qu’on est là et il pleut encore ? Eh oui Fred, ça c’est quand on confond la météo du Cap Vert où on pensait aller et qu’on a mis de côté en raison de billets d’avion trop chers et qu’on part aux Canaries sans rien planifier ! ». Heureusement, la fin de journée s’éclaircit pour nous laisser admirer le Macchu Picchu canarien à Masca et un magnifique coucher de soleil sur la piscine naturelle de Puerto Santiago qui vient nous réchauffer.
Pour notre dernier jour à Tenerife on se dirige vers l’attraction majeure de l’île, le volcan del Teide. Et là changement de décor, on se croirait dans une ambiance de western avec grosses roches aux teintes orangées. Moment magique où le brouillard s’efface pour nous laisser admirer enfin les courbes imposantes du volcan Teide, symbole de l’île qui culmine à plus de 3700 mètres. Rémi est soulagé, il voit enfin la malédiction dites des volcans qui restaient toujours cachés derrière les nuages en Amérique du Sud s’estomper ici à Tenerife après trois jours sans aucune vue sur le Teide. On est heureux, il y a un soleil magnifique, c’est vraiment comme si on était passé dans un vortex ! On quitte ce monde à part pour en découvrir un autre, celui de l’île de la Gomera, en ferry cette fois.
Magnifiques photos!je vous que vous vous régalez bien!continuez à profiter ainsi!gros gros bisousn
Merci et gros besos !
Hé là , vous ne m auriez pas volé mon jeu de mot bien lourdingue sans me citer, par hasard? Bon les photos sont sympas et je vous pardonne! Gros baccis.
Disons qu’on s’est inspirés de toi, comme toujours ô grand Robert Ricco !
Je suis un peu à la bourre dans la lecture , je découvre l’article en ce samedi avant d’aller travailler, finalement je n’y vais pas … je pars aux Îles Canaries moi aussi !!!!