// 08 – 12 juillet 2018 //
Depuis les vitres de notre bus coincé dans les embouteillages, notre première vision de Bogota est peu avenante, il fait nuit noire, les rues ne sont quasiment pas éclairées, bref on a du mal à imaginer que nous sommes arrivés dans la capitale de la Colombie. Une fois au terminal après une interminable traversée de la ville (on a dû mettre 1h30 pour faire 20km), voici notre défi : trouver un wifi, repérer un hôtel pour y passer la nuit, le réserver et monter dans un taxi. Évidemment ce ne fut pas aussi simple que ça. Bon le wifi ça va on arrive à choper celui du terminal, on réussit aussi à trouver un bon hôtel via Booking, mais au moment de confirmer la nuit le wifi s’interrompt (eh oui c’était une session gratuite de seulement de 15 minutes !). Pas grave on a retenu à peu près où était l’hôtel, mais quand on communique notre adresse « à peu près » au chauffeur de taxi, il nous fait comprendre qu’elle est incomplète, genre c’est comme si on avait demandé de nous rendre Avenue du Prado à Marseille mais sans numéro ! Rémi sort alors son arme secrète, son fidèle Maps.me, et le met en mode Gps pour guider le chauffeur jusqu’au point qui indique l’hôtel. Sauf que : le téléphone n’a presque plus de batterie et qu’à la moitié du parcours, il s’éteint ! Heureusement il nous reste notre mémoire et avant que le portable ne s’éteigne on avait retenu le nom des trois-quatres rues restantes de l’itinéraire jusqu’à l’hôtel, malins non ? C’est donc à coup de « calle 15 », « carrera 35 », « calle 23#8 » que nous guidons notre chauffeur jusqu’à bon port. Une fois installés dans notre grande chambre tout confort (oui on a décidé de se faire plaisir) on tombe de fatigue, on a rarement été autant épuisés. Il faut dire qu’on est levé depuis 6h du mat, qu’on a marché quasiment 3h dans le désert et qu’on a ensuite enchaîné cinq transports différents pour arriver ici à Bogota où il est 22h. Autant vous dire qu’en attendant l’arrivée de Mathias et Ingrid qui nous rejoignent pour les dernières semaines du voyage, on va prendre ces quelques jours dans la capitale en mode tranquillou bilou !
Le lendemain on découvre une toute autre image de Bogota, nous sommes dans l’un des grands quartiers riches de la ville, les avenues sont grandes et propres, les immeubles sont hauts et récents, les enseignes européennes sont là. Le truc cool c’est qu’on est dimanche et qu’une partie de la circulation est coupée pour laisser place aux vélos et aux piétons, c’est super agréable et calme ! On se prend un café en terrasse avec Carole la copine rencontrée à Tierradentro, on se balade un peu avant de déjeuner un barbecue dominical dans la rue, faire nos courses dans le Carrefour colombien, bref, on mène la vraie vie d’expat ! On prend tout même le temps d’aller faire une excursion en dehors de la ville à la mine de sel de Nemocon située à deux heures de route. Nous chaussons nos casques de chantier et c’est parti pour la visite. À l’intérieur le spectacle est saisissant grâce aux lumières colorées qui se reflètent dans l’eau saturée, ce qui nous offre une vision magnifique. La mine a d’ailleurs été utilisée pour servir de décor au film « The 33 » qui retrace l’incroyable histoire des mineurs chiliens qui furent coincés sous terre pendant 69 jours. Évidemment, qu’est-ce qu’on a fait en rentrant à l’hôtel ? On a regardé le film !
Nous avons ensuite changé de quartier pour accueillir Mathias et Ingrid. Direction la Candelaria, l’endroit le plus touristique de la ville à côté du centre historique. Atmosphère plus populaire, rues étroites aux murs graffés, ce n’est plus du tout le même Bogota. On se rend compte que la ville est vraiment segmentée, au sud les quartiers pauvres qu’on dit malfamés, et plus on va au nord plus on trouve des quartiers riches et sécurisés. Installé dans notre chambre quadruple on se plaît à imaginer chaque sonnette comme celle qui verra débarquer nos copains. Un message whatsapp d’Ingrid nous fait comprendre qu’il y aura un peu plus d’attente que prévu car après une heure leurs sacs ne sont toujours pas arrivés. En attendant on va acheter quelques bières pour préparer l’apéro de retrouvailles. Vers 16h ils arrivent enfin, c’est bon nous sommes au complet, ready pour l’ascension (par téléphérique hein, point de sport en fin de journée) du Monteserrate.
Nous prenons alors conscience de l’étendue de Bogota une fois arrivés au sommet : la vue sur la ville qui scintille dans la nuit tombante est superbe, c’est immense, et encore, nous ne voyons que la moitié ! Le lendemain on rejoint le street art tour pour découvrir les graffs du quartier mais on abandonne très vite la visite, trop de monde, un guide inaudible, du coup on se fait la visite nous-mêmes et c’est bien mieux comme ça ! En plus on tombe par hasard sur le musée de Botero qu’on voulait faire que Charlotte voulait faire. À la sortie Ingrid nous gratifie d’une excellente analyse sur le travail du célèbre peintre colombien qui représente tout en format XXL : « Il interroge l’échelle ». Du coup chacun y va de son commentaire plus ou moins pertinent : « Ça sort du cadre » (Charlotte) « Ce n’est pas un gros musée » (Rémi)… On enchaîne ensuite sur un autre musée, celui de l’or, réputé pour être l’un des plus beaux d’Amérique latine. Franchement pour nous c’est la grosse déception, on ne retient quasiment rien et on trouve que ça fait empilation d’objets, ou alors c’est que nous ne devons pas être sensible à l’or. Au final Bogota ne nous aura marqué pas plus que ça, même si on s’y attendait un peu, ce fut surtout une grosse étape de transition entre la fin de notre voyage à deux et le début de nos vacances à quatre : plus on est de fous plus on rit !
La mine de sel c’est bon pour les poumons. .. c’est Tavi qui le dit, ça doit être protocole
Les expressions de Tavi… elles méritent des tee-shirts !
En voyant le titre de l’article : de 2 à 4, on a eu peur quelques minutes 😅😅 Comment avez vous connu Mathias et Carole ?
À part ça toujours d’aussi belles photos et on continue de voyager tranquille dans le lit ou sur le canapé 😁
Désolé pour la frayeur ! Alors, récapitulons : Carole est la Française que nous avons rencontrée à Tierradentro et Mathias est le copain d’Ingrid, une amie de Charlotte. Mathias et Ingrid sont ceux qui nous ont rejoint pour la fin du séjour. C’est clair là ? Merci pour les compliments, profitez bien car c’est bientôt la fin !
Cc!encore de jolies photos et de jolis rêves en perspective!merci pour tout ce partage!
Énormes bisous a vous deux
Encore un joli commentaire, merci pour tes compliments. C’est vrai qu’on vit un rêve éveillé ! Gros bisous