Pérou #5 : Arequipa et surprise pour Colca

// 12 – 20 mai 2018 //

Arequipa, deuxième ville du Pérou, nous aura retenu dans ses filets plus d’une semaine. Mais pourquoi donc ? Parce qu’il y fait bon vivre avec son climat sec et ensoleillé, ses volcans autour et ses édifices en pierre blanche (le sillar, star minérale de la région). Arrivés en début de matinée, nous prenons nos quartiers dans une auberge située en plein centre historique. Et on doit reconnaître que tout le coin est très agréable, il fait super beau, les rues sont jolies et la plaza des Armas est d’une élégance coloniale. Il y flotte un air paisible alors que le reste de la ville semble beaucoup plus chaotique et poussiéreux #contrastesurbains. La visite du magnifique couvent de Santa Catalina nous conforte dans cette vision de bulle préservée au milieu du chaos. Comme celui de Cusco (il semble que ce soit une habitude d’enfermer des femmes dans des bâtiments religieux) le lieu était destiné à des religieuses. En tout cas le lieu est très grand, c’est une ville dans la ville, joliment décoré de centaines de géraniums et dont les murs bleus, rouges et orangers invitent à la contemplation (ce qui tombe bien pour des nonnes donc). Dans ce dédale de cloîtres et de maisonnettes, on retrouve presque à chaque fois un four en pierre qui servait pour la cuisine. « C’est un paradis de la cuisine ici » s’exclame Rémi qui se prend tout à coup pour l’une des religieuses. Nous passons un long moment à profiter du lieu dans ses moindres recoins et comme d’habitude quand un endroit nous inspire nous prenons beaucoup de photos ! Le soir, nous testons un resto spécialisé dans… la pomme de terre ! C’est bon, mais pas de quoi nous donner la patate. En revanche notre voisin de chambre à l’auberge semble l’avoir puisque nous passerons la nuit à entendre tous ses exploits (insonorisation inexistante bonsoir !)

Le lendemain, c’est le départ pour le canyon de Colca où nous avons prévu de marcher un peu au soleil… la suite ça se passe comme dans les podcasts que nous avons appris à apprécier lors de nos nombreux déplacements de bus :

De retour à Arequipa, c’est jour de finale ! Eh oui, l’OM joue la finale de la Ligue Europa contre l’Atletico Madrid et Rémi ne veut pas rater ça ! Il repère donc un bar qui diffuse la rencontre et voilà comment on se retrouve à 14h de l’après-midi à regarder le match en compagnie des deux autres français et trois québécois qui ne comprennent pas grand chose au foot ! Hélas rien ne passe comme tous les Marseillais l’espéraient et l’OM s’incline lourdement 3-0. Tant pis, Rémi ne fera pas la fête dans les rues d’Arequipa ! Remis de nos émotions canyonesques (et du match perdu), nous retrouvons la douceur d’Arequipa et au gré de balades citadines nous arrivons devant l’entrée du monastère de la Recoleta que nous voulons visiter : il est 17h15, le lieu habituellement ferme à 17h, jusque là on connait cette déveine qui nous est déjà arrivée plusieurs fois, mais là on s’aperçoit qu’aujourd’hui, c’est le jour des visites nocturnes ! Chic, cela nous permettra de nous régaler du coucher de soleil du haut du clocher (#roisdutiming). L’endroit est assez improbable puisqu’il contient en ses murs toute une collection digne d’un muséum d’histoire naturelles. Des animaux empaillés, des serpents dans des bocaux, des poupées tout droit sorties d’un film d’horreur, il y a de tout ici, on se croirait presque à Emmaüs ! Mais la pièce maîtresse c’est la bibliothèque et ses rangées et étagères de livres anciens. On n’a pas vu Harry Potter mais on se dit que la bibliothèque d’une école de magiciens pourrait fortement y ressembler !

Le lendemain place à des activités séparées : Charlotte a trouvé un nouveau truc à tester ! Cette fois-ci ce sera atelier chocolat dans une boutique-bar équitable -bio-bobo-cœur avec les doigts. Le reste du temps c’est le retour des « journées molles » comme on aime les appeler. Faut dire que notre hôtel invite carrément à rester calés pour travailler prendre du plaisir à mettre à jour le site, depuis la terrasse ensoleillée sur les toits. Allez on vous fait une petite visite guidée :

On passe également visiter le marché central, une institution à Arequipa. Mais nous sommes un peu déçus : le marché est presque trop bien rangé, trop propre, trop calme. Nous on veut de l’effervescence, du bordel, du bruit ! On s’arrête quand même manger un almuerzo des familles au milieu des péruviens et goûter un « queso helado », qui n’est pas du fromage gelé comme son nom pourrait le faire croire mais un dessert typique du coin avec de la glace à la coco et de la cannelle. On fait nos emplettes dans le secteur des fruits, impressionnant par la dimension de ses étals. On prend tous ceux qu’on ne connait pas pour faire la devinette (lire ici). Et tous ces fruits, il faut bien les manger après ! Oh malheureux que nous sommes… nous avons oublié que nos estomacs ne sont pas forcément habitués à digérer des mets exotiques achetés dans un marché ! Car le lendemain matin, c’est l’horreur (oui, ceci est une fin Cliffangher*).

*Le « cliffhanger » désigne un type de fin ouverte destiné à créer une forte attente. Il y a cliffhanger quand un récit s’achève avant son dénouement, à un point crucial de l’intrigue. Ce processus implique souvent une suite.