Pérou #2 : sacrée vallée va !

// 27 – 30 avril 2018 //
 
« Mais on peut aussi visiter la vallée sacrée par nos propres moyens non ?
– Bien entendu ! Laissez moi vous montrer sur un papier »
C’est comme ça qu’avec l’aide précieuse  de Diego, notre sympathique hôte à l’Inti Garden de Cusco, nous avons établi notre itinéraire sur trois jours, de Pisac à Ollantaytambo, avant de prendre la direction du Machu Picchu, objectif final du périple.
On se rend compte que nous apprécions désormais vraiment de prendre notre temps pour visiter à notre rythme et en autonomie, quitte à ce que ce soit plus compliqué niveau organisation, mais on aime bien ça, on ne vous apprend rien ! Alors évidemment, quand on se retrouve serrés avec nos sacs dans le minibus pour Pisac et qu’il se met à pleuvoir des cordes lorsque nous arrivons, ce n’est pas l’enthousiasme débordant sur nos visages. D’autant que l’auberge réservée est assez excentrée et qu’il faut marcher le long de la route en évitant les grosses flaques d’eau et les quelques chiens errants, les grands copains de Charlotte. Une fois à l’intérieur, on déchante de nouveau car l’auberge est sale et peu accueillante, avec de la boue en invitée surprise et rien pour pouvoir manger, ce qui signifie qu’on va devoir ressortir dans la nuit désormais tombée, soit le dernier truc qu’on voulait faire ! Mais on le sait, le destin fait bien les choses : c’est en effet en ressortant que nous trouverons un petit resto végétarien (très bon au passage) dans lequel Charlotte tombera sur un flyer énigmatique : le refugio Tikabamba qui accueille des volontaires pour se former à la permaculture, entre autres. Rémi, tout d’abord peu emballé à la vue de ce nouveau « plan Ricco », se laissera convaincre par cette aventure qui, sans vous en dire plus, se révélera être une super expérience et une étape importante dans notre voyage. Mais ceci sera donc pour les prochains articles, revenons à notre vallée sacrée !
 
La première étape nous amène aux ruines de Pisac, accessibles en taxi, mais on préfère les aborder par le côté le plus ardu, celui du chemin qui monte à travers la montagne. Rémi s’ajoute un handicap supplémentaire en prenant le gros sac à dos (pour éviter de repasser à l’auberge !), s’attirant la surprise d’un péruvien juste avant d’entamer le début du sentier :
« Mais tu vas monter avec ton sac ?
– Euh oui »
– Ça va être dur, si tu veux tu peux le laisser ici, je te le garde
– Non merci ça va il n’est pas trop lourd »
#egoderando. De retour au même endroit après plus de 3h de marche bien éprouvantes au soleil, Rémi a quand même senti sa douleur, mais avec la fierté d’avoir réussi ce petit défi physique. Les ruines de Pisac sont effectivement perchées bien haut dans la montagne, mais offrent après chaque effort une superbe récompense entre les impressionnantes terrasses, l’ancien village inca et le centre cérémonial qu’on pourrait qualifier de petit Machu Picchu.
 
Le ventre creux, nous repartons en direction de notre prochaine étape : Lamay, petit village sur la route qui est connu pour être la capitale du cuy, ce petit cochon d’Inde que les péruviens apprécient une fois cuit au four dans leur assiette. C’est l’occasion pour nous de réussir le défi de Coline et de goûter à ce « couille » (voir la vidéo ici). C’est cocasse (oui c’est le terme) de voir que dans tout le village sont affichées des têtes de cuy sur les devantures des restos. Inutile de vous dire qu’on a bien ri avec les jeux de mots qui vont avec ! Bref, lla panse bien remplie nous terminons notre journée à Calca, un autre village situé sur la route. Pourquoi Calca ? D’abord pour y passer la nuit et surtout pour que Charlotte puisse aller le lendemain à sa journée « mujer origen » afin de « reconnecter son utérus social ». Rémi ne sait pas ce qui le fait le plus rire entre le cuy et cette expérience tellement Riccotienne. Ce qui est sûr, c’est que pendant que Charlotte ira reconnecter son utérus, Rémi restera posey à l’hôtel d’où il ressortira seulement pour aller manger et connaître son premier almuerzo en solo dans une picanteria proche. Il faut que dire qu’à l’hôtel, en fait une maison familiale, on se sent comme chez nous grâce à l’accueil souriant d’Ana et de sa fille. Et leur petit déjeuner est le meilleur du voyage pour l’instant ! C’est donc dans de grandes embrassades que nous quittons notre petite famille pour partir en direction d’Urubamba, toujours en empruntant les minibus avec les locaux, afin de se lancer à l’assaut des deux autres sites phares de la région : les terrasses de Moray et les salines de Maras.
 
On est en revanche obligés de s’y rendre en taxi, constatant une nouvelle fois après coup que nous ne sommes pas les meilleurs au niveau de la négociation avec le chauffeur. Qu’importe, on découvre les fascinantes terrasses de Moray en forme de cercle qui servaient à l’époque d’expérimentation agricole chez les incas, même si cela fait penser aussi à une oeuvre extraterrestre #tunluntunluntunlun (générique Xfiles). Nous retrouvons ensuite notre chauffeur (ouf il n’est pas parti avec nos sacs !) qui nous laisse à l’entrée des salineras de Maras, impressionnantes cultures de sel à flanc de montagne. La population locale en vit encore aujourd’hui et on peut apercevoir les travailleurs (hommes, femmes et même enfants) courber l’échine en plein cagnard pour récupérer le précieux or blanc. Cela contraste avec la beauté du site, un peu trop envahi d’autres touristes à notre goût, dont nous nous échappons à pied par le chemin de redescente dans la vallée. Il est 15h et nous sommes affamés, heureusement il y a toujours un almuerzo qui vole à ton secours ! Trois autres touristes y débarquent aussi, ce qui va donner cette conversation illustrant superbement ce que signifie « végétarien » au Pérou :
« Bonjour, vous avez des plats sans viande ?
– Bien évidemment, poulet avec riz ça vous va ? » Voilà voilà, c’est là qu’on comprend que toutes les options végan dans les centre-villes ne sont là que pour appâter les touristes, sans être une réelle évolution des comportements culinaires.
 

On réussit ensuite à faire du stop pour se rendre à Ollantaytambo, la dernière étape de l’itinéraire. Et là arrivés sur place on découvre un tout autre monde : on est loin de l’atmosphère gentiment paumée  de Lamay ou Calca, ici les rues sont envahies de bus, que le village peine à absorber. Les ruines incas situées juste au-dessus et la proximité du Machu Picchu expliquent cette abondance de touristes. D’ailleurs devant la foule impressionnante qui se presse à l’entrée des ruines, nous décidons de ne pas y aller, et de tenter notre chance le lendemain matin à l’ouverture du site à 7h, avant notre rendez-vous pour choper le bus qui nous conduira jusqu’au Machu. Notre décision à peine prise il se met à pleuvoir, donc on se dit que la Pachamama valide notre choix ! Et en effet, le lendemain matin nous sommes presque seuls à l’ouverture, mais la visite ne s’avère pas transcendante car sans explications (paye ton guide !) nous avons du mal à apprécier le lieu à sa juste valeur. On préférera même les autres ruines, celles situées en face, qui ont l’avantage d’offrir une belle vue sur le site et le village. On se dépêche car nous devons être à 9h30 sur la place principale d’Ollantaytambo où un bus est censé passer nous prendre, selon le plan mis en oeuvre avec Diego. On attend quelques minutes quand un chauffeur avec un papier nous regarde et nous dit : « Rémi et Charlotte c’est vous ? » Youpi, nous voilà embarqués pour 6h de bus en direction de celui qui attire tout le monde… 

2 commentaires

  1. Après avoir lu l’article j’ai du mal à retrouver votre itinéraire et ce que vous avez fait sur le plan. Ni où se trouve le Macchu Picchu.
    Par ailleurs où est passé le sac de Charlotte ? Celui de Rémi est sur son dos, on le voit sur les photos ok, celui de Charlotte est-il resté à l’auberge ? Si oui, alors pourquoi ne pas avoir laissé celui de Rémi aussi !! Puis-je avoir l’explication ? Merci d’avance 👍

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