Equateur #2 : sur la bonne voie

// 20 – 25 juin 2018 //

Allez encore une fois ! Encore une fois le bus nous lâche bien loin du terminal et nous voilà au bord de la voie rapide à 5km de la ville où nous devons poser nos sacs : Latacunga. Un taxi est à l’affût et nous emmène jusqu’à notre hôtel pour 5 dollars, soit exactement le même prix payé pour le bus et ses 80km de plus de trajet ! Le soir nous découvrons les jolies illuminations qui mettent en valeur les monuments du centre ville et Rémi se fait une première depuis le début du voyage : une assiette de fromage dans un resto. Choix risqué mais payant, ça confirme qu’ici en Équateur, en plus d’avoir du bon chocolat (Pacari addict !), ils ont du bon fromage, et ça ça fait plaisir !

L’une des attractions des alentours c’est la laguna Quilotoa qui est en fait un lac dans un cratère (alors là oui voilà on va se la péter en vous disant qu’on appelle ça plus spécifiquement une caldeira, #momentgéologie). Pour l’atteindre on prend un bus de Latacunga et puis c’est parti pour 4h de montées et descentes vu qu’on fait le tour en suivant la crête. Au début c’est l’enchantement, la caldeira arbore une couleur vert-bleutée au-dessus de laquelle les nuages viennent créer un effet de contrastes. La première heure c’est génial, la deuxième heure aussi, vers la troisième, moment où l’on atteint une sorte de mirador on se dit que s’il y avait eu une tyrolienne pour revenir au point de départ on l’aurait prise ! La dernière heure est clairement chiante « c’est bon on l’a vue la caldeira, ça fait trois heures que c’est le seul même paysage » et surtout la fatigue se fait sentir. Et qu’est-ce qui arrive quand on est fatigué ? La chuuuuute ! En voulant aller à un spot de photo qu’il avait repéré pour faire sa fameuse pose de la croix, Rémi dérape sur le côté : résultat une belle coupure au poignet et quelques égratignures sur la cuisse (dont Rémi sera bien entendu très fier « ma blessure de guerre » !). Le pire c’est que la photo ne rendait pas si bien que ça !

Pour le 21 juin on enfile nos maillots du Pérou pour regarder le match du Mondial contre la France (en vrai on est pour les deux équipes, on a le coeur bleu mais on y rajoute du blanc et du rouge !). Du coup on est un peu triste de voir les Péruviens déjà éliminés après cette courte défaite face aux Bleus. Nous on continue l’aventure direction Quito la capitale avec un peu d’appréhension car nous avons lu et entendu pas mal d’histoires de vols sur place. D’ailleurs en montant dans le bus, le gars qui s’occupe des tickets nous dit : « faites très attention à vos affaires ». Ok. Bon ça va maintenant on est plutôt rodé niveau vigilance et le trajet se passe bien. On rejoint notre auberge où était censé bosser un ami de l’oncle de Rémi mais non, il n’y a pas/plus de Hervé à l’Auberge’inn (oui il s’agit bien d’un magnifique jeu de mot francophone car l’auberge est tenue par un Suisse !). En revanche il y a Jerem, un ami de Rémi que nous retrouvons ici en compagnie d’Ana sa copine. Youpi on va pouvoir partager quelques moments tous les quatre pour les jours à venir, à commencer par les apéros à l’auberge !

Le lendemain on part à la découverte du centre historique de Quito et là on comprend pourquoi il est considéré comme le mieux préservé du continent : sur un très vaste périmètre les bâtiments et façades sont tous remarquables, l’ensemble formant un bel exemple d’architecture coloniale. Il y a beaucoup de monde dans les rues et pas mal de présence policière mais l’ambiance est relax. On demande d’ailleurs à deux policiers si on peut monter à pied au Panecillo, la vierge qui domine la ville, mais ils nous conseillent de nous y rendre plutôt le matin ou en taxi pour plus de sécurité. Et ils nous prennent en photo. On continue en parcourant le chemin de la Ronda et en découvrant une rue entière dédiée aux glaces à l’italienne : devant les magasins des employés vous attendent avec des glaces toutes prêtes à la main ne coûtant rien. Dans ces conditions on était donc obligés d’en prendre, non ?

Le jour suivant, expédition à quatre pour prendre le téléphérique de Quito (eh oui encore un !) qui nous monte à 4000m d’où nous pouvons jouir d’un large panorama, évidemment quelque peu gâché par les nuages qui barrent la vue des volcans des alentours (Rémi n’est même plus déçu, il a compris que les nuages gagneraient à chaque fois ici en Équateur). On apprécie plus la balançoire installée sur la crête qui se transforme en séance photo et en duel Jerem / Rémi :

En redescendant du téléphérique Charlotte craque littéralement en s’offrant une barbe à papa plus grosse qu’elle ! [attention ami diabétique le visionnage de ces images équivaut à 10 doses d’insuline]

On est de nouveau pris en photo par des policiers à qui on avait demandé un renseignement, la série photo continue ! On continue ensuite vers la Mitad del Mundo, où se trouve Disneyland la fameuse ligne d’Equateur qui a donné son nom au pays. Alors, d’abord à l’entrée du parc on te dit cash que la vraie ligne mesure 5 kilomètres de large et qu’en plus le point 0’0’0 n’est pas ici mais plusieurs centaines de mètres plus loin. Heu, du coup c’est une arnaque alors cette ligne jaune peinte sur le sol ? Oui c’est ça, mais bon ça donne des photos sympas, pour le symbole on est content d’y être passé et on a ainsi pu réussir le défi de Papigé qui était de s’allonger sur la ligne ! On apprendra toutefois que les calculs pour établir le point zéro de la Terre ont été réalisés sans GPS ni Maps.me mais sextants et autres outils par des… français (c’était l’époque où on finançait la recherche, ndlr !). Comme il y a un planétarium, et qu’on vient d’attendre dans une petite salle un film que Charlotte voulait voir mais qui n’est jamais passé (#planRicco), on décide d’y aller. Et là c’est retour vers le futur, on a l‘impression que le film a été réalisé en 1970, ou peut-être même la même année que la définition du point zéro. Du coup, sur 4 d’entre nous, 3 piqueront un roupillon…

Le soir on se fait une crêpes party à l’auberge (les mecs cuisinent, les meufs dégustent, à bas les clichés !) avant le lendemain de partir à l’assaut de la basilique du Voto Nacional dont nous pouvons escalader l’une des immenses tours par le biais d’un raide escalier le long du mur. Sensations et vue garanties ! En plus on a la bonne idée de le faire, à l’insu de notre plein gré, en même temps que toute une horde de collégiens, ce qui rend l’ascension d’autant plus longue. Mais quelle idée de faire visiter ce lieu à des gamins qui courent partout entre les échelles et surtout sautent bien forts sur les passerelles branlantes ?! Passées nos émotions nous continuons vers la vierge del Panecillo, immense statue qui domine Quito. Un peu comme notre Bonne-Mère, à deux détails près :

  • cette Vierge a des ailes, qui font la fierté des Quiteños, car ce serait la seule au monde à en posséder
  • on n’y accède qu’en bus ou taxi car prendre les jolis escaliers qui y mènent serait dangereux. La raison ? Des vols à la tire très fréquents, cependant un peu moins depuis que la grand-mère qui tenait le quartier et organisait ces larcins est décédée (des idées d’activités pour nos retraités ?)

Normalement on peut pénétrer à l’intérieur de la vierge (sic) sauf quand tu tombes comme nous pendant la pause déjeuner du gardien ! Pour la redescente, on décide d’attendre sagement le bus Charlotte décide d’aller voir une voiture de la police touristique qui stationnait là. Et voilà comment on se retrouve à être déposés à l’endroit où l’on doit retrouver Jerem et Ana. En nous voyant sortir de là, ils nous regardent comme s’il venait de nous arriver quelque chose de grave, mais non, on les rassure en disant que les flics nous ont juste gentiment transportés. Évidemment on a droit à la photo de groupe avec l’un des deux policiers, une de plus (notre photo doit être affichée dans tous les commissariats sous forme de communiqué publicitaire « regardez comment la police équatorienne aide les touristes » !).

En tout cas, après des débuts mitigés, l’Equateur remonte dans notre estime. D’ailleurs, pour notre dernier apéro ensemble, Jerem et Ana, qui partent le soir-même, nous proposent de changer nos plans et de les rejoindre le lendemain sur la côte Pacifique pour voir des baleines. On hésite, en promettant d’évaluer l’option. Et il faut dire qu’ils sont convaincants, à nous envoyer un rapport de la situation dès leur arrivée #éclaireurs. Mais au final les heures de bus auront raison de notre enthousiasme, on décide d’abandonner les baleines au profit d’autres animaux. Lesquels ? La suite au prochain épisode ! 

7 commentaires

  1. encore des paysages impressionnants!et cette balançoire trop fou!bravo à rémi car pour rien au monde je serais montée là-dessus!et aussi bravo à Charlotte pour son exploit gastronomique!!!dis Charlotte combien de temps as-tu mis pour manger cette barbe à papa?
    très gros bisous à vous deux

  2. Alors cette ligne c’est l’Equateur ou non ? Bon le défi a été relevé … J’aurai bien aimé voir la tête des gens quand vous vous êtes allongés … Comment avez-vous fait pour la photo : retardateur ou quelqu’un ?

    1. Techniquement ce n’est pas vraiment la vraie ligne, mais il n’y en avait pas d’autre ! Beaucoup de gens se prennent en photo à cet endroit et le photographe c’était Jerem le copain qu’on a retrouvé à Quito. Voilà tu sais tout !

  3. la photo de charlotte sur la balançoire est magnifique ….tout y est : le ciel bleu – gris , le sentiment de grande profondeur , les petites meches au vent et les mains un peu crispees sur les cordes !!! sylvie entraine eloane sur la balançoire familiale tous les lundis : elle sera cap d aller encore plus haut , rendez vous dans 30 ans !!! j aime bien aussi le « pourquoi » qu on entend à la fin du film quand charlotte dit que remi a gagné : est ce votre ami jerem qui conteste ? on vous embrasse

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