Chili #2 : le Val du Paradis, ou le titre le plus nul du voyage

// 21 – 25 février 2018 //

« Tu verras on restera vivre à Valparaiso. » Voilà la phrase que l’on s’amusait à se dire entre nous avant notre voyage. Maintenant nous y voilà, à la découverte de cette ville dont le nom a souvent résonné dans nos têtes. Pourquoi éprouver cette sensation pour un lieu que nous ne connaissons pas ? Et surtout, les sensations éprouvées en avance sont-elles des illusions ou des vérités anticipées ? Eh bien il faut lire l’article pour le savoir !

Valparaiso, célèbre pour son street art, est considérée comme la capitale culturelle du Chili. Le premier contact est un peu rude, il fait très chaud, il y a beaucoup de monde dans la rue, et nous ne savons pas comment rejoindre en bus notre hôtel qui est assez éloigné. Fait rare, on se laisse ainsi convaincre par la solution de facilité que représente le taxi. Mais au moins, en quinze minutes nous sommes arrivés sans avoir dû porter nos gros sacs #nosdosnousdisentmerci #lebudgetunpeumoins

Le temps de se poser à l’hôtel (on a l’impression d’être dans un 4 étoiles juste parce qu’on a une grande et belle chambre avec salle de bain !) nous partons en direction du centre ville où on s’enfile notre premier « completo » (hot dog avec de la purée d’avocat, des morceaux de tomates et de la mayo, blaaaah!) et nous rejoignons le walking tour de Valp’Otop. Valpo quoi ? Valp’Otop, c’est Valpo pour le petit nom donné à Valparaiso par les habitants et top parce que oui, cette visite guidée de la ville s’avère vraiment au top ! Elle est animée en français par le très sympathique Jonathan, un suisse-chilien qui nous fait découvrir les différents lieux de la ville avec passion, humour et une liberté de ton que nous apprécions grandement. Nous passons trois heures en sa compagnie à arpenter les rues : première immersion parfaite. Le soir nous profitons de la magnifique vue sur la ville depuis la terrasse de notre hôtel, ça y est, le charme de Valparaiso opère déjà.

Le lendemain, nous prenons un de ces innombrables minibus qui sillonnent la ville à toute allure pour nous rendre sur les conseils de Jonathan à Portales, l’endroit où les pêcheurs viennent vendre leurs poissons. Le lieu est segmenté selon les activités de chacun : à l’entrée des restaurants proposent des plats de la mer, ensuite des personnes s’occupent des filets, soit pour les dérouler soit pour y accrocher les hameçons, un peu plus loin on découpe les poissons et enfin au fond on les vend ! Très vite, nous trouvons cet environnement génial. Les odeurs de poissons frais, la voix des pêcheurs, les couleurs de leurs petits bateaux, les cris des mouettes par centaines, et… mais attend c’est quoi ça ?! Mais oui c’est bel et bien un énorme lion de mer ! En effet, les pêcheurs, une fois leurs prises préparées pour la vente, rendent à la mer les déchets de poissons au grand bonheur des mouettes, pélicans, et surtout donc nos grassouillets lions de mer (qui n’ont d’ailleurs aucun point commun avec leurs homologues de la savane) qui se disputent les carcasses. Nous restons plantés là pendant un long moment à observer ce spectacle marin gratuit (beh oui, c’est agréable une activité gratuite en voyage !)

Évidemment, après tout ça, on a très envie de manger du poisson : et des restos de poissons, ce n’est pas ce qui manque à Valparaiso. Il y a même deux rues où il n’y a quasiment que ça et où les rabatteurs desdits restos viennent essayer de te convaincre directement sur le trottoir. Ceviche, soupe de fruits de mer, reineta (poisson frit), c’est simple, bon et pas cher. On digère tranquillement en repartant à l’assaut des rues pentues de la ville dans un dédale de graffitis et de couleurs qui donne à Valparaiso cette atmosphère si particulière. Les murs parlent, s’expriment et nous, on admire et on prend des photos, beaucoup de photos ! Valpo est photogénique, que ce soit dans les détails de ses rues ou depuis ses larges vues d’ensemble où elle paraît être un amphithéâtre tourné vers la mer.

Alors, bien sûr, Valparaiso est aussi sale et malfamée par endroits, on avait lu qu’il fallait faire attention, que pas mal de touristes étaient victimes de vols, et même, que nombre de voleurs étaient des personnes âgées ! De ce que nous avons pu noter, c’est que d’une rue à l’autre on passe en effet à des environnements bien distincts : d’un côté les couleurs et les promeneurs, de l’autre les détritus qui s’entassent et la désagréable sensation d’isolement. Mais cela n’est pas sans nous rappeler l’ambiance des villes du Sud de l’Europe, voire aussi de notre Marseille, du coup cela ne nous pas dérangés plus que ça.

Valparaiso aura également été pour Charlotte l’occasion de faire sa première expérience de Témazcal (clique ici pour connaître toute son aventure !).

On goûte aussi notre première Chorillana, un énoooooorme plat composé de frites, de morceaux de viande, de saucisses et oignons en quantités astronomiques. Autant dire qu’après ce repas on est retournés se reposer. Tant pis pour les graffs, la chorillana nous a tuER ! Nous ressortons tout de même pour nous rendre en haut du funiculaire du Paseo 21 de Mayo et observer le ballet des containers à proximité du port. Le dernier jour est consacré à la visite des quartiers que nous n’avons pas encore eu le loisir d’arpenter. Nous tombons complètement par hasard sur le fameux escalier peint en piano de la rue Beethoven que nous avions cherché les trois jours précédents (coïncidence, nous ne croyons pas) et finissons par un super bon resto de poissons avec vue sur la mer et la ville. Le saumon sauce whisky passe très bien !

Le lendemain jour de départ, il a beau être 7h un dimanche matin, ce n’est pas en taxi que l’on rejoint le terminal, mais en minibus comme les locaux. Durant quatre jours nous avons capté une partie de l’âme de cette ville si singulière, sans pour autant se dire comme dans nos discussions d’avant voyage que l’on se verrait bien y vivre. En partant, on se dit simplement que Valpo, c’est top !

 

8 commentaires

  1. Exactement la sensation que j’ai eu en voyant la seconde vidéo : Marseille…
    Par contre Charlotte, ta lettre à Élise est PARFAITE ???
    Bisous les amoureux ??

    PS : Gaby est prêt à se lâcher pour marcher. Un vrai champion ?

  2. Super les deux vidéos avec les deux bonus ??
    Vous avez du vous régaler avec tout ce street-art !!
    Pour ma part je ne suis pas attiré par les villes mais il faut reconnaître vu ce que vous en dites que c’est une ville qui a du caractère et ne laisse pas indifférent, on pourrait dire que c’est une ville à la marseillaise !
    J’espère que vous demandez les recettes de ce que vous mangez pour qu’on puisse y goûter à votre retour.
    Je vous embrasse tous les deux (Sylvie dort il est presque minuit et je viens de suivre la victoire de l’OM à Toulouse).
    P.S : N’oublions pas en ce 11 mars qu’il y a 7 ans c’était la castatrophe de Fukushima mais aussi le décès de Mamichou.

  3. Salut Lolo et salut Remi;
    Drolement colorée cette ville , et en plus vous ,parlez de chaleur : ça donne rudement envie;
    Les commentaires sont toujours d excellente facture et je me régale à chaque fois, merci. Les photos sont elles aussi très évocatrices ,on s y croirait. J espère que vous avez toujours l énergie nécessaire pour cette aventure.
    Grosbisous !!!

    1. Coucou, merci pour tous ces compliments et tant mieux si ça te fait voyager car ça nous donne justement l’énergie nécessaire pour continuer, gros bisous !

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