31 juillet 2018 : retour à Marseille
10 novembre 2018 : départ de Marseille
Un peu plus de trois mois (« trois moiiiiiis ? » #générationMissionCleopatre) se sont écoulés depuis notre retour d’Amérique du Sud. Des mois qui ont été marqués par des changements et des reprises d’habitudes. Le choc du retour s’est fait sentir, d’abord recouvert par la joie de retrouver les familles et les amis il est revenu à la charge entre nous. Parce qu’il a fallu se réadapter à l’après Amérique du Sud. À l’après voyage. À retrouver un rythme où le temps nous appartient moins, encadré par des horaires de travail fixes. À fonctionner sur un mode de vie quotidien où les frustrations et les différences ne sont plus gommées par l’extraordinaireté d’une vie sur la route. En voyage le temps change, le temps nous appartient. Il n’y a plus de « il faut », « on doit », il y a des « on pourrait », « on va ».
Il nous a fallu nous réapprendre à vivre à Marseille, de façon sédentaire. Vivre non plus à deux 24h sur 24 mais avec d’autres personnes. En venir à regretter en revenant ce qui nous faisait peur en partant. Or comme l’être humain s’adapte à tout, nous nous sommes remis du contrecoup qui est venu frapper à notre porte vers le mois d’octobre. En préservant certains modes de communication et de fonctionnement trouvés en voyage. Une façon de justement le prolonger, de garder le voyage ici. Comme si au final il ne s’était pas arrêté. Mais où finit et où commence un voyage ?
Est-ce le moment où on entre dans l’avion ? Celui où on arrive à l’aéroport ? Quand on tourne la clé dans la serrure en se faisant la liste des choses à ne pas oublier ? Quand on commence à faire son sac ? Quand on achète un billet d’avion ? Quand on cherche sur le net des idées de destination ? Quand naît l’idée de partir ? Quand naît l’idée de rester ?
Peut-être que le voyage c’est un peu tout ça à la fois. C’est aussi le fruit d’une éducation, de rencontres, de lectures, de sons et d’images. Peut-être que le voyage est un chromosome ancré en chacun de nous qui s’exprime plus ou moins puissamment selon les individus.
Quand on est revenus de Colombie on s’est dit qu’on allait écrire et publier des articles bilans pour chaque pays et aussi sur tout le voyage. Avec tous les enseignements tirés, et ceux qu’on tirait plusieurs fois sans les appliquer (« ça fait combien de fois qu’on se dit de ne PAS payer en avance bordel ? »). Et puis on n’en a plus eu envie. En revanche on a eu envie de repartir. Parce que faut pas déconner quand même.
Alors comme dirait la grand-mère de Charlotte « les Canaries ? ah beh tiens prends l’oiseau avec toi comme ça tu le ramènes chez lui ! ».
Voyageurs ou alors touristes cette fois-ci ?? Le voyage doit-il s’inscrire obligatoirement dans la durée ? Qu’est ce qui différencie un voyageur d’un touriste ? Pour ma part le chromosome du voyage est tout petit 😂 et je ne l’ai pas beaucoup transmis … sauf au dernier 😉 Dans tous les cas profitez bien avant que le coût du kérosène augmente et envoyez nous des photos pour que l’on voyage dans le canapé 😅
Les questions que tu poses pourraient se retrouver dans les sujets du bac de philo ! Nous avons loué une voiture pour parcourir Tenerife, sans aucune idée du prix du gasoil vu qu’à Marseille nous ne le payons jamais (merci d’ailleurs de continuer à nous prêter la modus !). Les photos arriveront avec le premier article, bisous
Après cette lecture j’hésite à employer Voyage…
Tampis, il est tellement beau ce mot !! BON VOYAGE les amis !
Et c’est tellement bon de voyager 🙂 merci !
Salut vous ! Je vois que la bougeotte vous a repris ! Heureuse que vous continuiez : vos articles commençaient à me manquer !
Nous cet hiver on met le cap vers l’est direction la Grèce et la Turquie.
Au plaisir de vous lire… et de vous recroiser à l’occaz !
Des bisous