// 18 – 23 juillet 2018 //
Vous voyez la scène dans Taxi, celle où Samy Naceri doit conduire un petit monsieur à lunette le plus vite possible à l’aéroport de Marignane ? Et bien nous on s’est amusé à faire le remake version colombienne ! En mode notre chauffeur de taxi avait moins de 45 minutes pour rejoindre l’aéroport de Medellin en zigzaguant entre les embouteillages. On a eu de la chance, on est tombé sur un bon, à la fois rapide et serein. Et on a pu prendre notre avion, ça s’est joué à la minute près ! Heureusement quand même que les Colombiens ne sont pas trop tatillons sur les horaires, même si, vu qu’il s’agit d’un vol low cost, il n’y a aucune forme de compréhension quant à un bagage supplémentaire et Mathias a ainsi dû payer l’entrée dans l’avion pour sa guitarelélé (mix de guitare et de yukulélé, oui ça existe !). Cela n’entache pas notre enthousiasme d’arriver à Carthagène et surtout changer de température, il fait très chaud et humide ! Nous débarquons dans notre auberge de jeunesse design où chaque lit du dortoir est séparé des autres par une espèce de rideau-volet, un peu comme des capsules d’astronaute ou de chinois. On sort pour aller manger un bout et là nous comprenons que nous avons non seulement changé de température mais également de budget, tout coûte bien plus cher que dans le reste du pays, à nous les tensions de groupe liées à la gestion de l’argent ! Il y a pas mal de monde le soir dans les rues de Carthagène et il est agréable d’y circuler (si l’on excepte que nos vêtements forment désormais une seconde peau tellement on pègue !).
Le lendemain visite de la ville en commençant par un changement d’hôtel pour se retrouver dans le quartier coloré de Getsemani dont l’église jaune marque le point central. C’est un peu plus authentique et ça nous convient mieux. On s’arrête dans un café pour y boire un délicieux jus d’ananas et faire la connaissance d’un vieil homme qui vend des maracas très Do It Yourself puisqu’il récupère des billes de cadrans de vélos qu’il met dans de vieux rouleaux de pellicule photos et qu’il referme grâce à des capsules de bière #ingénieux. On alterne balade urbaine et plouf dans la piscine de notre hôtel car de toute façon il n’y a rien ni personne en activité de 12h à 16h. Le soir on se cale sur la place principale du quartier, à siroter nos bières et goûter aux diverses brochettes et empanadas des stands installés tout autour. On se croirait presque sur le Cours Ju (eh oui ça y est on recommence à penser à Marseille et au retour qui s’approche) !
Et tant qu’à faire la comparaison avec la cité phocéenne allons voir la mer ! Mais avant ça nous passons par le fort de Carthagène qui surplombe la ville, déploie un énorme drapeau et surtout possède des galeries souterraines où il fait bon se promener vu que c’est au frais #bonplan. Nous partons ensuite, sur les conseils d’une amie d’Ingrid, vers Rincon del Mar, un village de pêcheurs situé à une centaine de kilomètres plus au sud. Le trajet est long, surtout lorsque nous arrivons là où le bus s’arrête mais qu’il reste encore une quinzaine de kilomètres à parcourir. À notre descente nous sommes « accueillis » par une horde de motards qui se battent pour que nous montions sur leurs bécanes. On leur explique qu’on a un peu peur avec nos gros sacs, ce qui en réalité est plutôt une stratégie pour nous laisser le temps de souffler et de réfléchir à ce qu’on fait car nous sommes au total 9 touristes dans la même situation. L’un des chauffeurs flaire le bon filon et envoie un ami chercher une jeep, non sans se faire littéralement insulter par ses collègues. Comme la Jeep tarde à venir les autres en profitent pour nous inciter à venir avec eux, et lorsqu’elle arrive enfin ils n’hésitent pas à nous faire de gros yeux et nous dire « mouais, regardez cette Jeep, elle est en super mauvais état, à mon avis avec tous vos sacs c’est l’accident » #mauvaisperdant ! Nous arrivons entiers dans la petite pension qui donne sur la mer, pile au moment du coucher de soleil, elle est pas belle la vie ?
Cette auberge est le point de départ vers les îles San Bernardo que nous rejoignons en « lancha », en gros une barque à moteur. Après trois quarts d’heure en mer, nous débarquons sur l’une des trois îles de l’archipel et nous partons à la découverte des lieux, qui s’avèrera fort courte : à gauche rien, à droite rien. Enfin si, des panneaux « propriété privée » partout. On demande à un garçon si on peut aller un peu plus en profondeur mais il nous répond que seul le bord de mer -compris entre les panneaux propriété privée- est accessible, c’est-à-dire trois cent mètres environ. Un peu déçus on va louer des masques et tuba et à nouveau : à gauche rien, à droite rien, dedans de l’eau qui rentre. On retourne notre matériel défectueux après s’être fait virer sur le bout de plage sur lequel on avait posés nos serviettes par un gars tout sauf amical :
« C’est interdit de se mettre ici.
– Ah d’accord, on savait pas, mais pourquoi c’est interdit ?
– Parce que c’est interdit c’est tout.
– Ok »
Il est 10h, le gars de notre hôtel doit venir nous chercher vers 13h pour nous ramener, donc dans l’espace de ces trois heures on va, pêle-mêle : tenter d’appeler notre chauffeur de lancha pour qu’il vienne nous chercher avant et découvrir une autre île (échec), essayer d’aller sur la gauche puis de traverser un bras de mer pour rejoindre un autre bout de l’île (échec bis), se poser siroter une limonade de coco et déguster des poissons bien cuits (victoire !). Certes, on se plaint mais le tout dans un cadre tout de même assez idyllique (bien qu’un cimetière de canettes se trouve à quelques mètres de la plage aux touristes et que des centaines de colombiens en mode musique à fond viennent accoster). Quand on revient à notre pension c’est l’heure de la sieste vu que la nuit sous la chaleur écrasante avec un ventilateur qui faisait le bruit d’un réacteur d’avion fut assez difficile. Puis on va se balader dans le village, côté rue et côté mer. Les gens sont dehors, la musique est présente, un arc en ciel nous accompagne, Rémi et Mathias en profitent pour tâter du ballon avec les gamins qui jouent leurs matchs sur la plage. Le soir c’est apéro et invention du jeu « club Colombia » qui consiste en une sorte de pétanque sur table à l’aide de capsules de bières (on vous montrera au retour, dit comme ça c’est pas vendeur !). Ceci dit pour l’instant le meilleur à ce jeu c’est Rémi, il a gagné la capsule d’or.
Après cette halte à Rincon c’est direction Santa Marta. On débarque dans un hôtel tenu par des italiens, ce qui a son importance puisqu’on y mange des lasagnes ! C’est peut-être un détail pur vous mais pour nous ça veut dire beaucoup. À nouveau Rémi et Mathias se chauffent pour un foot improvisé sur un city stade. Et puis c’est parti pour la parc national de Tayrona, joyau des Caraïbes. Alors, comme d’habitude ici, la première chose qui se passe c’est qu’on y perd un bras en terme de prix pour l’entrée, même quand Charlotte tente une remise :
« Heu, je vois qu’il y a une assurance en supplément dans le prix, mais on n’en veut pas.
– L’assurance est obligatoire madame.
– Oui mais je suis couverte pas mon assurance déjà, je n’en n’ai donc pas besoin.
– L’assurance est obligatoire.
– Ok »
Il fait chaud, il fait de plus en plus chaud, heureusement une partie du chemin est à l’ombre. C’est un festival de lézard jaunes et bleus mais aussi à un moment de petits singes. En revanche nous ne verrons pas les caïmans annoncés (#cestpasgrave). Puis on arrive à la première plage et on se jette dans les rouleaux, faisant la course pour se faire ramener sur le rivage. Les Caraïbes c’est sportif ! Pour la nuit il y a plusieurs campings qui proposent tentes ou hamacs avec moustiquaires. Charlotte est sceptique sur le hamac mais se laisse convaincre par ses camarades et puis comme dit Rémi « c’est une expérience de plus ». Alors comme expérience oui parlons-en, le dortoir à hamacs a tout l’air d’une salle d’accouchement de chrysalides et clairement si le hamac est utile pour se reposer deux heures c’est un enfer pour y dormir plus de temps. À chaque mouvement tout le corps bouge, il et quasiment impossible d’être à plat, bref Rémi sera le seul à avoir bien dormi ! Le reste de la journée c’est avancée jusqu’à la plage du Cabo dont l’image orne les cartes postales du parc national. Et c’est vrai que c’est pas mal du tout, surtout lorsqu’Ingrid et Mathias se mettent en tête de décrocher une noix de coco. Technique numéro 1 : faire la courte échelle. Ça fonctionne mais malheureusement lorsque Charlotte et Ingrid vont montrer leur butin au resto sur la plage les cuisiniers rient en expliquant que la noix n’est pas assez mûre. Rebelote avec la technique numéro 2 : envoyer de vieilles noix de coco sur celles qui sont encore sur les palmiers. Rémi et Mathias rivalisent de lancers de noix de coco, sous les yeux éberlués des autres vacanciers. Et bingo, une nouvelle noix de coco tombe. Rebelote vers les cuisiniers qui nous indiquent un monsieur avec une machette qui nous ouvrira notre noix de coco. On prend des forces avant d’entamer le trajet retour sous le soleil (exactement). En chemin dans notre taxi, après moult tergiversations, nous prenons la décision de ne pas rester à Santa Marta mais aller nous réfugier au frais à Minca, l’avant-dernière étape de notre voyage. Oui, déjà l’avant-dernière…
Gardons les bonnes habitudes et laissons un commentaire 😁 Photos toujours intéressantes même s’il manque les épisodes motards 🏍 et noix de coco 🌴 On attend avec impatience les deux dernières étapes ainsi que défis et pics.
Puis il faudra aussi raconter le retour … 😉
Gardons les bonnes habitudes et répondons : merci pour vos commentaires, on planche sur l’article du retour !