// 13 – 17 juillet 2018 //
Quoi de mieux qu’un bus de nuit pour mettre Ingrid et Mathias dans le bain du voyage ? C’est donc parti pour un Bogotá-Salento avec changement de bus vers 5h du matin, histoire d’être bien en jambes pour continuer la journée ! Nous arrivons fatigués (#breakingnews) à l’hôtel dans lequel loge Sebastián, notre copain du Chili, avec qui notre « amitié » de voyage prendra fin suite à une série de quiproquos. Comme l’hôtel n’est pas le plus cosy du monde et qu’au final nous avons un regain d’énergie post-café nous décidons de partir à l’assaut de la Valle de Cócora. Tout commence sur la place principale de Salento, où trône une égalise recouverte d’un énorme drapeau de la Colombie (on déconne pas avec le Mondial). Là il faut s’inscrire pour un trajet en Jeep pour lequel nous sommes tout contents d’être debout à l’arrière (oui nous sommes de grands fous) ! La balade dans la vallée est relativement facile et surtout elle nous offre un paysage surprenant : les palmiers de Cócora. Super hauts et tout maigres on dirait des cure dents géants posey sur le gâteau de la terre. Mathias tente une ascension suivi par Charlotte, qui se solde par un échec attendu (nos ancêtres singes ne nous ont pas félicité).
Nous revenons à Salento nous reposer et faire un petit tour en ville dont les murs sont tous très colorés. Et comme Salento c’est aussi le cœur de la région du café on en profite pour faire la visite d’une plantation bio.À nouveau on s’accroche à l’arrière d’une Jeep direction la finca de Don Elias. Le petit fils de cette petite exploitation familiale nous fait la visite, ici chaque plante a son utilité selon les principes de la permaculture : des bananiers pour faire de l’ombre aux plants de café, des arbres fruitiers pour dévier les insectes et même du piment pour faire tampon entre le champs voisin qui utilise des pesticides. On y apprend qu’il y a deux types de café : le bon et le mauvais ! 80% du bon café colombien part à l’exportation à l’international et notamment pour la marque italienne Segafredo, 80% du mauvais inonde à la fois le marché colombien mais aussi international, notamment Starbucks (qui vit donc à 100% de son bon marketing mais absolument pas pour sa qualité). Notre guide du jour en profite d’ailleurs pour tacler l’entreprise américaine qui se vante de proposer un café doublement torréfié « or un grain de café doublement torréfié ça n’existe pas, sinon il est tout simplement brûlé » ! On termine la visite par une dégustation (« ça c’est du café comme je l’aime ! » s’écrit Rémi) et une partie du jeu de la grenouille dit el juego del sapo (ça ressemble à ça)
Puis vient le moment de LA grande question sur l’univers et le sens de l’existence : où regarder la finale du Mondial ? On se chauffe pour Medellín, du coup on file dans un bus qui nous y amènera en plusieurs longues heures. La recherche d’un taxi à l’arrivée dans le terminal se solde par une désagréable sensation rarement éprouvée pendant ce voyage, celle qu’il vaut mieux ne pas s’attarder dans ce lieu. Nous nous éloignons et trouvons notre chauffeur un peu plus loin. Pendant que l’on papote sur cette sensation nous nous rapprochons de notre quartier que l’on peut résumer en un seul mot « caliente » ! Il y a de la musique partout, les bars servent des énormes tournées de bières à des gens aux looks savamment étudiés (pour la petite histoire Rémi et Mathias selon leurs propres mots ne savaient plus où donner de la tête, il faut dire que les Colombiennes sont à la hauteur de leur réputation #Shakira). Cette arrivée en fanfare nous donne envie de sortir faire la fête et ça tombe bien vu que notre hôtel est situé pile ente deux bars, au milieu de tout ce quartier super festif. On y est accueilli par des shots d’aguardiente (un alcool fort à l’anis, genre pastis sans eau !) ! On commence donc par des bières avant de se mettre en quête d’un endroit pour danser, malheureusement pour nous tous les videurs nous demandent notre passeport car « la police surveille, franchement si vous revenez vers deux heures du matin je vous fais entrer sans document d’identité mais là je peux pas ». Vu qu’il est minuit et qu’il pleut on finit par rentrer à l’hôtel, faut être en forme demain pour la finale !
Grâce à un gars qui prend le petit dej avec nous dans l’hôtel, on apprend que le match débute dans quelques minutes alors qu’on pensait que c’était une heure plus tard (précisons que le gars était allemand, du coup on a un peu honte !). On avale donc nos cafés en vitesse et courons à Selina, une auberge de jeunesse pas loin qui a installé un écran géant dans son patio. La salle est entièrement bleu blanc rouge et on y va aussi de notre coloriage facial ! L’ambiance est chouette notamment grâce à une fanfare. La suite on la connaît : CHAMPIONS DU MONDE ! (et Charlotte rajoute : big up aux Pussy Riot). On a un pincement au cœur en se disant qu’on aurait aimé être à Marseille pour vivre ce moment. Mais Medellin c’est cool aussi !
D’ailleurs si on la visitait cette ville ? Allez hop direction le free tour de la Comuna 13 par l’un de ses anciens habitants. La Comuna 13 ce sont d’anciens quartiers pauvres mais surtout dangereux où le bruit le plus « normal » était celui des balles tirées entre groupes paramilitaires, FARC, ELN. Mais depuis une dizaine d’années la municipalité a décidé d’investir pour les habitants : terrains de jeux, cour de justice, formations gratuites en anglais et surtout escaliers électriques pour désenclaver les quartiers. Le résultat : du street art partout, des groupes de touristes qui sillonnent les rues en pente et des habitants qui tirent profit de cette nouvelle image (ventes d’un DVD expliquant le changement des quartiers, buvettes et glaciers qui font le plein, danseurs et rappeurs en herbe qui trouvent un public généreux). C’est ce qu’on voit et c’est ce que nous dit notre guide, qui déteste ouvertement Pablo Escobar « c’était un bandit sanguinaire, oui c’est vrai il donnait de l’argent aux plus pauvres mais en échange il recrutait parmi eux ses hommes de main pour son trafic qui devaient être prêts à mourir pour lui, c’était pas de la générosité pure et vous verrez que les Colombiens à part une minorité préfèrent oublier Escobar ».
En parlant de Pablo on aurait bien visité son hacienda la plus connue mais comme elle est trop loin on se fait une excursion plus proche au village coloré de Guatapé et son rocher du Peñol. 750 marches sont au programme pour atteindre le sommet de ce monolithe de granite qui mesure au total 380 mètres et que les Colombiens appellent sobrement la piedra (la pierre !). La vue en haut est très jolie, c’est un mélange de ce qu’on a connu au Montenegro (ici) et dans la région des lacs à Bariloche (là). Mais l’endroit est un peu trop touristique à notre goût et on préfère l’ambiance plus posée, bien que touristique aussi, du village cinq kilomètres en contre bas. Entre tout ça on avait aussi changé d’hôtel à Medellin pour le plus grand bonheur de Charlotte qui a pu profiter de retrouvailles avec ses amies les puces de lit ! Elle fera même une réaction allergique dans la nuit et sera secourue par Mathias, infirmier à la ville ayant une trousse de secours de compétition ! Bien que le gérant de l’hôtel nous rembourse le prix de leurs nuits, tout ça nous pousse à accélérer notre départ vers le Nord du pays. Et cette fois-ci, pas de bus, mais un avion : en route en vol pour Carthagène !
trop drole l’escalade du palmier!et pour le match…comment dire ça m’a donné mal au cœur tellement le caméraman devait être content…n’est-ce pas Rémi?
gros bisous et profitez bien de cette semaine!
Les mouvements de caméra c’était pour rendre au mieux l’ambiance !
Article très coloré !
Vous êtes de plus en plus bio … le café après le chocolat …
Que veut dire la photo 548 -NCI ? Y a-t-il un code secret ? On cherche une explication.
Profitez bien du dernier jour.
Vous allez trop loin !