// 15 – 18 mars 2018 //
Changement de décor ! Nous venons de passer à pied la frontière bolivienne et découvrons direct une autre ambiance. Il faut dire que nous sommes dans le village frontalier de Tambo Quemado, entourés seulement de camionneurs et de travailleurs de passage. Comme eux, nous nous posons pour manger et on hallucine un peu car pour seulement trois euros à deux on se paye un menu complet (entrée + plat) que Charlotte n’arrivera même pas à finir ! Bienvenue en Bolivie ! On embarque ensuite dans le bus ou plutôt le minibus qui va nous amener jusqu’à Oruro, notre point de chute. Fini le confort des bus argentins ou chiliens, nous nous retrouvons à huit (dix si tu comptes les deux bébés) dans un sept places qui fait souffrir pendant quatre heures nos fesses, nos coccyx et nos dos (oui on a bien senti tout ça). En plus notre voisin est très bavard et aime parler de très près, vive la proximité, vive la Bolivie ! Une fois à Oruro, nous faisons connaissance avec la ville bolivienne et l’effervescence de ses rues, envahies de monde et d’échoppes à même le trottoir. Ça grouille, ça crie et ça respire un air bien pollué par le rejet des gaz à échappement des minibus très nombreux. Mais une surprise de taille nous attend à l’hôtel : sur qui on tombe ? Sebastian, notre Argentin préféré qu’on avait laissé après notre périple en commun au Chili ! Grand sourire et embrassade, il nous raconte qu’il est là avec Sophie depuis hier et nous nous disons vraiment que le destin veut que nos routes se croisent ! Le temps d’une soirée, on retrouve nos habitudes : bières et parties de Président bien sûr !
La Bolivie est généralement connue pour de nombreuses choses, ses paysages naturels à couper le souffle, ses villes en altitude (et le mal des montagnes qui va avec, le « sorroche »), ses femmes en habits traditionnels, ses peuples parlant Quechua, sa pauvreté, ses mines dont celle de Potosi, son Président indigène Evo Morales (en fait pas tant que ça mais on vous l’expliquera plus tard) et… sa malice envers les estomacs européens ! Comprenez le haut pourcentage de personnes qui à leur arrivée en terre bolivienne lui « rendent » gentiment ce qu’elle leur a donné, principalement par la bouche et le popotin, posés sur des toilettes. C’est donc ce qui arrive à Charlotte après le réveil de notre deuxième jour en Bolivie ! Et dire qu’elle s’était pourtant régalée de cette soupe de légumes à la frontière. C’est donc nauséeuse, avec les intestins qui se tordent et des frissons qui lui parcourent tout le corps qu’elle entame cette journée où nous sommes censés planifier notre arrivée à Uyuni et notre visite du fameux Salar du même nom. Nous saluons à nouveau notre duo franco argentin qui poursuit vers le nord du pays tandis que nous décidons de prendre le train qui se met lentement en route et qui durera environ 7 heures (une broutille !). À un moment Charlotte, qui se réveille entre deux phases de fébrilité, aperçoit un lac côté fenêtre où se trouve Rémi :
« Wahou c’est super beau on longe un lac !
- Ouais et les montagnes au loin sont magnifiques
- Heu attends, regarde à droite, ya de l’eau aussi
- Oh putain le train roule au milieu de l’eau !
On regarde à gauche, puis à droite, re à gauche, c’est bien ça, il y a des rails posés sur l’eau. A ce même instant de stupéfaction générale (oui tous les passagers s’en rendent compte en même temps) vient s’ajouter le spectacle des flamants roses et celui plus improbable encore de la TV qui diffuse le top 50 des grands tubes selon…M6. C’est ainsi que « Voyage Voyage » de Desirless résonne dans le compartiment !
Comme nous l’avons dit plus tôt c’est pas la grande forme pour Charlotte, ce qui a comme léger avantage de permettre à Rémi de manger en double le goûter qui nous a été distribués. Les paris sont ouverts quant au résultat du nectar que Rémi sirote tout en disant « j’ai l’impression de boire du gel douche saveur pomme ». Nous arrivons le soir à Uyuni et allons directement dans notre hôtel au fin fond de la ville. Le lendemain nous nous rendons auprès de l’agence Salty Desert. Après quelques tergiversations sur la durée du tour, et après conseils d’amis ayant visités le Salar, nous optons pour l’excursion typique, celle de trois jours et deux nuits, prévue pour le lendemain. Nous avons donc une journée à tuer, ce qui tombe bien pour que Charlotte se remette. Le soir vers 20h la tenancière de l’hôtel vient nous voir : « vous avez réservé un tour pour demain ? Une dame est là est veut vous voir ». Dans la réception nous attend l’employée de Salty desert : « Je viens vous rembourser car nous devons annuler le tour de trois jours et deux nuits à cause de bloqueos ». Les bloqueos sont fréquents en Bolivie. Ce sont des personnes qui bloquent les accès aux routes afin de faire valoir leurs revendications, qui souvent ne sont pas entendues, ce qui les pousse à multiplier les bloqueos, qui ne sont toujours pas entendus. Ici le bloqueo concerne la revendication d’obtenir une route asphaltée au lieu de la piste actuelle. « Cependant l’accès au Salar est possible, c’est l’excursion d’un jour où vous commencez par visiter le cimetière des trains et allez au Salar, mangez dans une cantine de sel et revenez après le coucher du soleil ». Banco, va pour ce tour là.
Bizarrement nous ne sommes pas déçus de ne pas faire le long tour, on se dit qu’au final le bloqueo rejoint nos hésitations premières et qu’une journée sera tout aussi plaisante. « Plaisante » ? Quel faible mot pour décrire ce que nous avons vu. D’ailleurs aucun mot ne peut résumer la journée que nous avons passée en compagnie de quatre autres touristes et de notre chauffeur de 4×4 à sillonner le salar inondé, saison des pluies oblige. Notre 4×4 doit ainsi traverser toute une première partie où l’eau monte quasiment plus haut que les roues, on ne sait plus si on est dans une voiture ou un bateau ! Après plusieurs calages du moteur on arrive à l’ancien hôtel de sel où nous faisons la pause repas. L’endroit est déjà impressionnant, l’horizon est à perte de vue et se confond dans un mélange de sel et d’eau, tandis qu’au loin des énormes nuages donnent un aspect encore plus grandiose au lieu. Et encore, nous n’avons pas tout vu car l’enchantement arrive ensuite : le sol devient un véritable miroir à 360 degrés, nous en perdons les mots (à part « mon dieu comme c’est magnifique, c’est fou, c’est magique » etc.) Nous vous laissons donc seulement avec les photos qui sont plus parlantes que nos « waw c’est trop beau » que nous avons dû répéter au moins trente mille fois. Sachez juste que pour nous deux c’est le plus bel endroit que nous ayons vu de notre vie…
Ay que lindo !
Y que tal el idioma ? Cada dia mayores ?
Abrazos muy fuertes
Hola prima ! Por supuesto, estamos progresando cada dia porque hablamos con la gente y sobretodo tomimos leciones en Sucre. Que te parece, esta bien ? Abrazos de Bolivia, que te vaya bien !
Mon dieu cet endroit…… j’en ai les larmes aux yeux. Je vais revoir les photos elles sont si belles ! Vous avez du vous régaler mieux que ça : c’est ahurissant . Merci de partager ainsi vos découvertes . J’ai pas pu attendre Gégé pour mettre un commentaires !!! Bisous bisous bisous . Sylvie
Nous aussi on en a eu presque les larmes aux yeux ! Gros bisous
Mazeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeetttteeee!!!!! Comment c’est beau le salar d’Uyuniiiiiiiiiiii! Vous avez eu droit à un ciel superbe bande petits veinards. Bon ben faut qu’on y retourne en saison des pluies je crois! Chouette que vous aillez pu retrouver vos copains à votre arrivée en Bolivie, moins chouette pour les intestins et le retour à la terre … Il vous reste des petites gellules ? : )
Ah les gelules (avec un L Elsa !), la plus belle invention du voyage ! On a la chance de les avoir avec nous (encore merci !) et on a eu la chance de voir le salar dans ces conditions ! Gelules + salar inondé = bonheur
Le couché de soleil ? direct en fond d’écran ! Trop beau !
Bises à tous les deux.
Oui c’était le plus beau couché de soleil qu’on ait vu ! Si tu veux on t’envoie la photo originale en grand format ? dis nous laquelle tu veux ? bisous
Mais où c’est ? Sur terre ? Sur l’eau ? Dans le ciel ? Incroyable !! Je comprends que cela sera un de vos plus beaux souvenirs. Le plus beau pour le moment … qui sait !! Quand je pense que pour Rémi c’est mieux que le Viso ? Enfin cela nous permet de rêver et de se dire qu’il y a tant de belles choses sur Terre qu’il faut préserver. Maintenant après avoir vu vos photos, je ne vais plus en publier sur cardalines.net tellement j’ai honte des miennes ?? Continuez à nous enchanter et à faire de si belles photos. Bisous à vous deux. Gérard dit Gégé alias Papigé.
Woaw on adore ton commentaire ! Le Viso aura toujours une place à part pour Rémi ? mais c’est pour ça qu’on voyage, pour découvrir de nouveaux Mont Viso ! gros bisous Gérard dit Gégé alias Papigé !
Des photos a couper le souffle, je n’ose imaginer ce que vous avez pu voir en vrai de vrai ???
Ps : mention spéciale pour vos très belles bottes quand même…
En effet on avait de belles bottes (surtout bien utiles !) desquelles on pourrait bien sortir une petite surprise pour toi ?
quel sublime endroit!je vous comprends!quelle chance de pouvoir vivre ça, vos photos sont magnifiques et les couleurs presque irréelles
merci de nous faire vivre et paratger de si belles choses
énormes bisous aux petis aventuriers
Les petits aventuriers sont heureux que tu apprécies nos photos tout comme ils apprécient tes commentaires ! gros bisous ?